On lit beaucoup d’inexactitudes sur le plaisir tantrique. L’interdiction du plaisir sexuel serait censée élever l’âme ou le corps au-dessus de notre pauvre condition animale. La relation tantrique devrait s’accompagner d’une respiration synchrone et partagée entre les deux protagonistes. Libérer ses fluides serait un gâchis d’énergie et un péché de faiblesse.
Mon approche et mon exploration du massage tantrique ont été très différentes. J’ai rencontré et découvert les sensibilités d’une dizaine de tantrikas dont les points communs étaient toujours une grande ouverture d’esprit, une vraie attention à l’autre, et une curiosité réelle quand à l’expérience qu’elles transmettent.
J’ai appris à apprécier cette expérience sensorielle de pleine conscience autosuffisante : le plaisir d’un abandon total, d’un lâcher prise toujours difficile à atteindre mais toujours récompensé. La première séance était celle de la découverte, la seconde celle du relâchement, et les suivantes celles de l’exploration. Chacune de ces étapes est également intéressante, et chaque massage unique.